::: NAPPE GARNIE POUR HUMUS :::

Ju Hyun Lee est une artiste sud-coréenne qui travaille avec les plantes cultivées et/ou sauvages. Pour le festival Cahors Juin jardins, elle est accueillie au foyer Lamourous à Cahors et proposera une médiations avec les élèves de l'école de Pradines. Elle propose de créer une œuvre sur la base d'une toile de chanvre recouverte de graines, de paille, de graminées et autres aliments transformés avec la complicité de... poules.

Nappe Garnie pour Humus 

À n'en pas douter, les enfants de l'école de Pradines seront ravis de contribuer à la création d'une œuvre d'art en allant jeter le compost dans le poulailler pour nourrir leurs précieuses poules et participer au projet de l'artiste sud-coréenne. Cahors Juin jardins a souhaité inviter l'artiste Ju Hyun Lee,  dont le mode opératoire de ses créations consiste à explorer le monde des plantes cultivées et sauvages, en mettant l’accent sur les expériences esthétiques, gustatives et conviviales. En tant qu’artiste, elle composte, elle cultive, elle glane, elle cueille, elle installe, elle cuisine… curieuse d’expériences gustatives et artistiques. Pour Juin Jardins, elle crée une Nappe garnie pour humus. Le poulailler de l'école contribuera à fournir la nappe composée d'une toile de chanvre étirée sur laquelle l'artiste ajoute de la paille façon "poil hérissé", des petits bouts d'aliments (de récupération idéalement), des graminées et des micro branches. Les poules feront le reste, à savoir, un humus riche en matières organiques. La nappe « vivante » sera exposée au foyer Lamourous et il se pourrait bien que quelques poules viennent y faire un tour!

• École Jean Moulin de Pradines et Foyer Lamourous à Cahors
• Du 31 mai au 30 juin

::: HUMUS, NATURE VIVANTE :::

 Les peintures de Bastien Lemaître relèvent d'une observation naturaliste et surréelle de la forêt et de ses habitants. Pour Cahors Juin jardins, il propose une trentaine de peintures issues de ses balades en forêt, à l'affut de la moindre espèce, faune, flore, minéraux qui contribue à la création de l'humus, c'est à dire à cet horizon 0 le plus proche de la surface et de ces vingt centimètres de terre vivante essentielle. 

Vers de terre, insectes, champignons, feuilles en décomposition, mycélium filamenteux et autre cladonia lichénisée... L’humus est la couche supérieure du sol, créée, entretenue et modifiée par la décomposition de la matière organique. Bastien Lemaître a observé pendant plusieurs mois ce qui faisait humus. Et pour le peintre, ce qu’il faut voir dans la forêt, c’est le détail qui échappe au naturel et laisse apparaître le mystère du vivant. Il nécessite une observation silencieuse, précise et rapprochée. Il a une odeur, une texture, des couleurs, des formes, une lumière que le peintre reconnait. Bastien Lemaître poursuit une recherche et une démarche artistique soucieuses du monde à venir, de la nature et du vivant, se méfiant volontiers de l’humain. Quelle que soit la technique de l’artiste, c’est l’invisible que l’on devine dans ses peintures et qui apparait dans la forme. 

• Galerie Divona, Hôtel Best-Western à Cahors
• Du 31 mai au 30 juin
• En présence de l'artiste le 31 mai à partir de 16h

::: CHRONIQUES DU SOL À L'ÉCHELLE DE L’INFIME :::

 

Camille Charnay développe une recherche située à l’intersection des arts plastiques et de la botanique. Originaire du Lot et particulièrement du Village de Saint-Cirq Lapopie, elle s'est spécialisée dans certaines mousses et lichens, très spécifiques au Lot. Pour Cahors Juin jardins, elle crée une exposition inspirée de la thématique Humus Miraculum, composée d'un grand format baptisé Bryophytes, à l'encre de chine et d'une série de plusieurs petits dessins à l’aquarelle et graphite sur papier. Un travail d'une précision et d'une poésie très impressionnantes.

Vue d'atelier

"A travers (ma) curiosité pour les plantes, il ne s’agit pas seulement de les voir, mais bien de les regarder, de les considérer, d’opérer des rencontres et pourquoi pas de repenser nos relations avec elles". C'est avec cette exigence que Camille Charnay s'est construite un mode opératoire dans sa façon de dessiner. La précision du dessin est une évidence, depuis le microscopique, qu'elle utilise pour certaines espèces, aux grands formats. "Cette exploration prend forme à travers un ensemble de dessins qui se proposent comme un voyage à la surface de l'humus, ponctué de rencontres avec une multitude de vies discrètes qu’abrite cette couche fertile".

Ses dessins minutieux sont pensés comme des petits récits visuels qui nous parlent des cycles de vie, des interactions symbiotiques et du miracle du vivant à la surface de l’humus. Elle donne à voir sous nos yeux ces joyaux discrets qui se trouvent bien souvent plutôt sous nos pieds.

Branchette, aquarelle sur papier

• CHRONIQUES DU SOL
• 103, rue Joachim Murat à Cahors
• du 31 mai au 30 juin
• de 11h à 19h les 1 et 2 juin et de 14h à 18h du 3 au 30 juin
• En présence de l'artiste le 31 mai à partir de 16h30

::: LE JARDIN AUX SENTIERS QUI BIFURQUENT, SENTIER 5 :::

Emilie Losch est une artiste intuitive, prolifique, inventive, curieuse du potentiel artistique des mathématiques comme du cosmos et des atomes, gourmande de créer, de tester, de s'inscrire à la frontière de l’art, de l’architecture, de l'orfèvrerie et du design. Pour le festival Cahors Juin jardins, Emilie Losch présente une sculpture vivante, faite d'acier, de mousse et de terre. Cette très grande sculpture fait partie d’un projet au long court commencé en résidence en août 2019 : "Le Jardin aux Sentiers qui bifurquent". 

                                                     

Emilie Losch mène un projet au long cours qui fait référence à la pensée de Borges où s’entremêlent réel et fantastique. "Il s’agit pour moi de considérer la vie comme possibilité d’évolutions inattendues, de mutations et d’intrications permanentes et mystérieuses, de croissances variées et infinies" explique l'artiste. Rien ne semble figé dans le travail de l’artiste, donc tout peut arriver : une évolution inattendue, des mutations de matières et matériaux, des intrications mystérieuses, des croissances variées et infinies… Cette impermanence implique des bifurcations sans fin de son travail soumis à un big bang de possibles. « J’imagine aujourd’hui un jardin où l’on pourrait se perdre » dit-elle. Emilie Losch propose deux sculptures tirées de ses Pléiades, 2023, l’une évoquant les géantes de métal constellées de mousse toute douce aux intersections de branches d’acier ; l’autre faites de fractales d’akènes de pissenlits avec ses aigrettes. 

 

• Le Jardin aux Sentiers qui bifurquent, Sentier 5 - Les Pléiades, 2023
• Sculpture vivante
• Square Bergon à Cahors
• du 31 mai au 30 juin
• En présence de l'artiste le 31 mai à 18h30, square Bergon

Oeuvre réalisée avec le soutien de la DRAC Occitanie (AIC 2021) et de la Region Occitanie Pyrenées-Mediterranée (AC 2021).

::: (RE) CUEILLIR, DANS LES PAS D'UNE MAGICIENNE DU VÉGÉTAL :::

Invitée à la 19ème édition du festival Cahors Juin jardins, l'artiste Juliette Gauvrit propose une installation hommage à Marinette Cueco, décédée en octobre dernier, après avoir ouvert la voie à un Land Art modeste et minimaliste, proche de l’Arte Povera. Sans avoir pu la rencontrer, Juliette Gauvrit a découvert en Marinette Cueco une alliée et des affinités poétiques dans le cheminement vers l'oeuvre.

 

Marinette Cueco laisse derrière elle une oeuvre singulière, mêlant nature et éphémère, tissant toutes sortes de végétaux, "encapsulant" les pierres, privilégiant les formes et les matériaux simples, dans des installations en apparence modeste. Juin Jardins a confié à la jeune artiste Juliette Gauvrit, le soin de créer une oeuvre hommage à Marinette Cueco, faite d'objets de peu, de végétaux, de lianes et d'argile, de pierres et de métaux, auxquels elle invite les participants à tisser, entrelacer, les fils et fibres végétales, à composer des herbiers et à collaborer ainsi à l'oeuvre en mouvement.

"TISSER UN NOUVEAU SOCLE DU MONDE, 

UNE ÉTOFFE PRÉCIEUSE ET UNE POÉSIE ORGANIQUE"

Juliette Gauvrit pose un regard sensible sur la nature et les ressources végétales qui nous entourent, façonnant herbiers et techniques textiles qu’elle associe aux matériaux naturels, tissant un lien intime avec la terre, le vivant et questionnant notre rapport à la cueillette et au monde du végétal. Elle glane et cueille, prélève et transforme, réutilise et positionne les éléments (jonc, cornouiller, saule, lierre, osier, minéraux... ) comme un rituel du vivant. L’installation (re)cueillir sera une invitation à orienter son regard sur le sol, à y retrouver une nature constituée d’une diversité de textures et de couleurs, d’une palette du vivant.

• (RE)CUEILLIR // Parvis de la Médiathèque du Grand Cahors - du 31 mai au 29 juin
• ATELIER // Samedi 25 mai à Assier (Château) - Entrelacer : tresser, nouer, enrouler, crocheter avec des matières végétales cueillies préalablement en fonction des trouvailles (jonc, cornouiller, saule, lière, osier.. ). 
• En présence de l'artiste le 31 mai à 16h30

::: TRESSE, ALCÔVES ET ESPRIT DU LIEU :::

 

Côme Di Meglio envisage sa démarche artistique comme une aventure spirituelle, c'est à dire notre capacité à établir des relations avec ce qui nous entoure; d’autres êtres, des éléments, nos racines,  nos émotions, notre imagination. Ses installations, ses performances, ses sculptures sont le fruit d'une recherche minutieuse qui invite au partage, à l'échange et à l'attention vers l'autre. Il parle d'un "élan de vie commun".

Côme Di Meglio, Mycostèle I

Côme Di Meglio propose d’installer dans le jardin du cloître, deux sculptures « alcôves » en vannerie, d’essences locales (châtaigner, saule, lierre…). L’installation épouse le lieu, son esthétique et sa dimension sacrée, répondant dans les tressages de sa structure, aux niches, inserts, chapelles, que l’on retrouve dans l'architecture gothique de la Cathédrale Saint-Etienne à Cahors. La récurrence du végétal, de l’entrelac, de la transformation dans les motifs taillés dans la pierre, renvoie à la matière vivante qu’il transforme avec l’énergie d’un élan végétal. Les formes de niche des vanneries répondent aux arcs brisés du cloître comme autant d’espaces où se livrer à la contemplation.

Mycotemple 2023_vue dans les arbres paysage_Baptiste Lombardo

Les artistes invités au festival Cahors Juin jardins découvrant la cathédrale et son cloître rêvent d'y installer leurs créations. Pour Côme, l'esprit du lieu et la force spirituelle qu'il dégage a nourri son désir de s'installer là, au coeur du cloître. "La luxuriance d’entrelacs de végétaux taillés dans la pierre, répond à la technique de la vannerie, qui elle aussi est parcourue par l’énergie d’un élan végétal. Les formes de niche des vanneries répondent aux arcs brisés du cloître, mais aussi aux chapelles, alcôves, et niches, qui ponctuent la cathédrale, comme autant d’espaces où se livrer à la contemplation". 

• Cloître de la cathédrale Saint Etienne
• du 31 mai au 30 juin
• En présence de l'artiste le 31 mai à partir de 18h

:::NATURE AU CRIBLE, NUANCES D'HUMUS ET LEVÉES BOTANIQUES:::

Du 1er au 31 mars prochain, Cahors Juin jardins invite le duo d'artistes botanistes Corblin & Levaillant pour un voyage végétal au pays des graines, de l'humus, de la germination et des auteurs qui accompagnent les recherches de ces deux érudits voyageurs. L'inauguration de l'exposition se tiendra le 1er mars 2024.

Cahors Juin Jardins accueille au Chai le duo normand Corblin-Levaillant (alias Roselyne Corblin et Pascal Levaillant) pour une installation d'herbiers contemporains qui annoncent déjà le printemps ! A partir de la thématique annuelle de Juin Jardins Humus Miraculum, le duo d'artistes déploie tout son savoir botanique en partant de l'humus, substance-miracle, jusqu'à la graine, explorant la biodiversité en France depuis plus d'une décennie. Les deux artistes botanistes font escale à Cahors, nourrissant leur exposition de références littéraires et botaniques (Gaspard Koenig; Marc-André Selosse, Patricia Touyre, Anne Cauquelin...) et offrant plusieurs pièces artistiques et botaniques aux noms poétiques (Levées botaniques ; Echappées du compost ; Sorties de séminothèque...) pour rendre hommage au miracle de l'humus. A découvrir dans le hall et le jardin du Chai.

• Collectif Corblin-Levaillant, plasticiens-botanistes
• LE CHAI (auberge de jeunesse - 52, avenue André-Breton à Cahors)
• Inauguration le vendredi 1er mars à 18h
• Du 1er au 31 Mars 2024 de 10h-12h > 14h-18h
• Présentation en présence des artistes les samedi 2 et dimanche 3 mars et les Samedi 30 et Dimanche 31 mars
• http://collectif-corblin-levaillant.over-blog.com/

::: THEMATIQUE 2024 : HUMUS MIRACULUM ! :::

 L’humus est un miracle !

Après Germinations en 2023, Juin Jardins continue de s’intéresser à l’origine du vivant. Dans la forêt, l'humus est la couche supérieure du sol, créée, entretenue et modifiée par la décomposition de la matière organique. La création du visuel qui illustre le miracle de l'humus a été confiée à la graphiste Emmanuelle Sans. Une dentelle végétale qui poétise la décomposition des feuilles.

                       

Source de fertilité et d’équilibre pour les jardins, l’humus est le résultat d’une interaction complexe entre le vivant et le minéral. Il contribue à la santé des écosystèmes. L’humus exprime la relation entre l’homme et la nature (ne devrait-on pas dire la symbiose ?), la vie et la mort, l’organique et l’inorganique. Il peut être considéré comme une métaphore de la création artistique, par la transformation d’éléments existants en quelque chose de nouveau et de singulier.

L’art est aussi un écosystème formé par une communauté d’êtres vivants en interaction avec leur environnement et ce fertile humus inspire l’art et les artistes depuis longtemps. Pour l’artiste Viennois Hundertwasser, architecte et peintre, l’humus était de l’or noir. Yves Klein, artiste français, créait une série d’oeuvres intitulées Cosmogonies, où l’humus était utilisé comme matériau pictural.

Les artistes et intervenants invités dans le cadre de la 19ème édition du festival Cahors Juin jardins partagent tous une sensibilité à la nature, la biodiversité, la terre, les éléments. Ils nous feront part de leur recherche à travers plusieurs entrées :

• Humus et art
• Humus et agriculture
• Humus vie et mort

Nous vous proposons d’aller avec eux danser la terre, sentir les feuilles humides, écouter les insectes, saluer les vers de terre, goûter les fleurs, se régénérer dans la forêt et constater le miracle de l’humus. Vous serez les bienvenus.

::: LA TOUR DE VAYROLS ET LE HULULEMENT DES OISEAUX DE NUIT :::

 

Le festival Cahors Juin Jardins poursuit son chemin jusqu'à la fin du mois avec cette année, plusieurs initiatives sur le territoire, d'habitants et de villageois, proposant d'ouvrir leur jardin aux visiteurs. A commencer par La Tour de Vayrols, sur la route de Saint-Cirice, dont un certain Michel Besse et une certaine Emmanuelle Besse-Chognot, ont décidé d'ouvrir aux visiteurs leur tour et l'espace qui l'entoure, afin de découvrir la faune, la flore et l'art des hôtes de ces bois. Un moment unique à ne pas rater, samedi 17 de 16h à 22h.

La tour de Vayrols appartient aujourd'hui à Michel Besse, spécialiste de la faune et de la flore, ancien président de Lot Nature et membre de la Ligue de protection des oiseaux. Sa fille Emmanuelle Besse-Chognot prend la relève et père et fille partagent une même passion pour les oiseaux (particulièrement les rapaces) et la plume, celle qui couvre le corps des oiseaux et celles qui s'invitent sur les toiles d'Emmanuelle pour qui la plume est une véritable renaissance.  "Les matériaux utilisés pour mes tableaux sont des papiers de toutes sortes, collectés depuis des années, explique-t-elle. Mon travail s'est inspiré  essentiellement des formes de plumage des rapaces."

Dernier vestige d'un château des seigneurs de Cabrerets, terre de Vayrols tenue par un certain Arcambald au moyen âge, ancien poste de télégraphie optique au XIXe siècle, lieu d'habitation touristique au XXe ... La Tour de Vayrols est aujourd’hui plus connue pour le hululement des oiseaux de nuit que pour les rebondissements de son histoire ! 

Samedi 17 juin, Michel Besse et Emmanuelle ouvrent leur tour et son pourtour aux visiteurs pour y découvrir les oiseaux qui y vivent, les oeuvres de passage d'Emmanuelle et d'autres artistes présents. Des visites accompagnées sont prévues, de jour et de nuit pour découvrir l'ensemble de la faune locale, des animations ponctuent la journée, de la vidéo et des clowns s'installent en intérieur et extérieur. Bref, une ouverture exceptionnelle et une programmation complète à ne pas rater.

• 16h>22h// Exposition, vidéo, clown, balades, performances
• 16h// Visites libres des expositions

Les plumes, germination intérieure : exposition de collages par Emmanuelle Besse

Le portrait Habillé : court métrage de Shanézia Lenormand

• 17h //Découverte de la biodiversité de la Tour de Vayrols et sa proximité par Michel Besse ancien président LOT NATURE, membre de la LPO
• 19h// Pique-nique possible sur place et crêpes
• Intervention de la Cie Coeur d'Artichaut 
• 20h// Phonosynthèse, création sonore d'Emmanuel Hollender
• 21h // Sortie nocturne pour une écoute éventuelle des oiseaux et des chants par Michel Besse*
• 22h// Illumination de la Tour de Vayrols avec éclairage à tous les étages!

*Ces observations seront limitées à 15 et 20 personnes, prévoir des chaussures montantes.

::: PAYSAGES PROTOTYPES - DANIELLE GUTMAN :::

 Paysages Prototypes est une exposition composée de sculptures interactives, colorées, attirantes, pleines de manettes à actionner. Et de paysages en boites. Danielle Gutman est invitée par Cahors Juin Jardins à présenter au Chai ces paysages facétieux, futurs objets de mémoire qui en disent long sur l'avenir que pourraient être le nôtre. Elle nous invite à sourire, à jouer, à se divertir et à nous faire comprendre qu'un jour peut-être, ne verrons-nous que des paysages en boite. 

Innerflex, Décorama, Nimbex, Antilope, MecaNacht, Welcomme. Chaque sculpture porte un nom aux consonnances rétrofuturistes, mécaniques et techniques. Mais de quoi s'agit-il? Pourquoi chacune de ces sculptures est-elle composée d’un paysage confiné ? Est-on invité à jouer ? Que nous racontent ces paysages en boite? Où sommes-nous ? 

"Dans un espace aseptisé auquel s’agglomèrent plusieurs modules, explique très sérieusement Danielle Gutman. "Chaque module produit une fonctionnalité qui appartient au registre de l’industrie, du commerce ou de la fête organisée" précise-t-elle. "Ces fonctionnalités multiples entrainent le spectateur dans une sorte de frénésie ludique : on appuie sur tous les boutons, on fait rouler la sculpture, on l’articule, on l’éteint ou on l’allume, on déclenche la musique, on actionne le manège…!"

Alors pourquoi ce trouble? Car à bien y regarder, "chacune de ces sculptures est composée d’un paysage confiné dans un espace aseptisé pour, finalement, ressentir le silence, l’enfermement et la fragilité du paysage" poursuit l'artiste.

Danielle Gutman n'est pas une inconnue du festival. Elle est déjà intervenue avec Le NeoConsortium, multinationale fictive, fausse amie des multinationales réelles, dans le cadre de In memoriam petroleum, monument dédié à la fin des hydrocarbures et installé à l'entrée du Pont Valentré de Cahors, en souvenir des manifestations contre l'extraction du gaz de schiste. 

La démarche artistique du collectif est elle-même du registre du jeu dont la finalité serait d'inventer une multinationale qui produirait de l’art sous la forme de polyèdres irréguliers (le moduloform) et dont le projet serait de devenir leader sur le marché de l’art contemporain. Pour de rire ou pour de vrai...

::: HANAMI, REGARDER LES FLEURS - DEBORA INCORVAIA :::

Debora Incorvaia est artiste et cheffe indépendante, à la fois diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges et membre de l’Académie Nationale de Cuisine. Sa connaissance de la nature, ses rencontres avec les producteurs agriculteurs et son goût pour les rituels de dégustation ont orienté son art vers les oeuvres comestibles. Invitée au festival Cahors Juin jardins 2023, elle propose deux performances dans le square Jouvenel autour de l'art subtil de l'Hanami, du japonais "hana" fleur et "mi" regarder. Inscription à la performance nécessaire :

Inscription pour le vendredi 02/06 // 20h30 :

https://my.weezevent.com/cahors-juin-jardins-performance...

Inscription pour le samedi 03/06 // 20h30 :

https://my.weezevent.com/cahors-juin-jardins-performance...

Le monde du vivant est présent dans toutes ses démarches. L'art, l'alimentation et l'écologie sont au cœur de son travail de recherche. Pour Déborah Incorvaia, artiste et cheffe, le vivant est plus qu’une

source d’inspiration de son approche de l’aliment et de la cuisine : c’est une constellation d’écosystèmes en osmose. Le projet de Debora Incorvaia pour Cahors Juin jardins 2023 questionne donc la constellation du vivant en faisant un focus sur le monde des abeilles et sur la pollinisation. 

L'Hanami qu'elle nous donne à découvrir, incarne la célébration et l'appréciation du caractère éphémère de la beauté, comme l'arrivée du  printemps avec ses cerisiers abondamment fleuris et ses longues allées rosées. Dans le cadre de la performance qu'elle propose pendant le festival, l'artiste cheffe convoque les haikus, murmurés, chantés, mangés; elle appelle les abeilles et implore leur cire; elle théâtralise la table qui reçoit le premier geste de cuisine et invite les convives à contempler l'oeuvre, déguster l'art, aligner la terre au soi. Pieds nus, le bol thibétain pour trouver la bonne tonalité et c'est parti pour un voyage en 4 actes:

• Scène 1, la table des 4 éléments
• Scène 2, la fontaine 
• Scène 3, la cérémonie
• Scène 4, les arbres 

On l'aura compris, le cérémonie de l'Hanami proposée par Debora Incorvaia invite à vivre une dégustation qui sollicitera les sens, la rêverie, le goût et l'écoute. Une expérience culinaire et immersive. On ne vous en dit pas plus, sinon qu'il sera question de remercier les abeilles pour le miel et le pollen.

• Gratuit, sur inscription
• Les vendredi 2 et samedi 3 au square Jouvenel à 20h30

::: LA GALAXIE DES PLANTES - ACTE 2 :::

Arthus Sajas, musicien et chef d'orchestre, propose un acte 2 de la Galaxie des plantes, performance sensible et enthousiasmante initiée en 2022, invitant musiciens et chanteurs, professionnels ou amateurs, à partager une expérience sonique et participative. Le lâcher-prise est total,  la cérémonie peut commencer : les 1ères répétitions vous attendent dès le 31 mai aux DOCKS à Cahors, pour une performance le 4 juin à 19h sur les allées Fénelon, cœur du festival! 

Extrait vidéo WIP 2022 @Alain Astruc

"Quel serait le paysage sonore du processus de naissance d'une plante", se demande Arthur Sajas.  Né à Toulouse, Arthur Sajas a grandi à Cahors, fréquentant l'école de musique, choisissant une option musique au lycée, s'aventurant aux Docks pour les premiers rifs, participant aux premières éditions du festival Cahors Juin Jardins et pour finir s'installant à Londres, parce que c'est Londres. Et parce qu'il a fait partie du collectif HaHa Sounds, collabore à de nombreux groupes dont Vanishing Twin et pratique une musique improvisée aux accents psychédéliques et jazzy où la flûte traversière, les guitares, les synthétiseurs, les voix et même un Ipad, composeront cette année le possible paysage sonore du processus de Germination de la graine à la fleur.

Extrait vidéo WIP 2022 @Alain Astruc

                                                                       

Pour cet acte 2 de la Galaxie des Plantes, Arthur Sajas propose aux participants des exercices d'écoutes, des codes gestuels, des partitions graphiques, des lectures chantées ou chants d'oiseaux, des harmonies improvisées. Tous les instruments imaginables sont les bienvenus : Synthétiseurs, cordes, percussions… Ou instruments inventés. Et particulièrement des voix ! "J'essaye, avec cette résidence/performance, de mettre en avant l'idée que la musique d'ensemble peut être impromptue, spontanée et chaotique ! Sans pour autant mettre de côté notre sens (souvent inné) de l'harmonie, du rythme. Je pense qu'il est important que les musiciens autodidactes ou amateurs se rendent compte de ce pouvoir." 

 

APPEL A PARTICIPATION :

>>Si la performance vous intéresse, contactez Arthur Sajas, musicien, compositeur, sur WhatsApp + 447871254693 ou par email à arthursajas@gmail.com. 

>>Vous pouvez aussi le voir bouger les bras et une baguette dans cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=aXi2rGw0VLY )

>>A noter, les horaires et dates de répétitions aux Docks Cahors :

• Mercredi 31 mai,   17h - 21h
• Jeudi 1er juin,   15h- 18h et 20h-23h
• Vendredi 2 juin,   15h-18h
• Samedi 3 juin,    15h-18h

 

 

 

::: ERNST ZÜRCHER ET LA PUISSANCE DE L'ARBRE :::

Ernst Zürcher, ingénieur forestier suisse et chercheur en sciences du bois, est l'invité d'honneur de la 18ème édition du festival Cahors Juin Jardins, dans le cadre des rencontres Plantes et Cie, pilotées par l'Ecomusée de Cuzals (Département du Lot). Il vient à Cahors présenter le film  La puissance de l'arbre,* de Jean-Pierre Duval au cinéma le Grand Palais et propose une conférence/échanges avec le public en suivant. Gratuit sur inscription via le lien suivant: https://www.eventbrite.com/e/billets-biologie-et-cosmologie-de-larbre-630028731897

Ernst Zürcher est l'auteur de plusieurs ouvrages. Il est connu pour son approche sensible des arbres et son intérêt marqué, parfois mystique, pour les caractéristiques mystérieuses et imperceptibles des arbres. Il met en avant les liens qui selon lui unissent les êtres humains et les arbres, soulignant les bienfaits dont les arbres sont la source. Son approche a suscité le scepticisme de certains de ses confrères, devant le spiritualisme qu'il promeut, mais il a le soutien du botaniste Francis Hallé qui a préfacé son livre Les arbres, entre visible et invisible.

" Arbres et forêts sont aujourd’hui menacés, alors qu’ils pourraient devenir nos meilleurs alliés, explique Ernst Zûrcher. Un nouveau regard sur la nature, selon une démarche scientifique, permet de lever le voile des apparences et de révéler des particularités insoupçonnées des arbres. Des savoirs traditionnels apparaissent alors parfois biologiquement visionnaires – tandis que, par ailleurs, la science découvre des phénomènes dont même la tradition n’avait pas idée, » poursuit l'ingénieur, pour la présentation du film La Puissance de l'Arbre.

Jeudi 1er juin 2023

• 20h//cinéma Le Grand Palais
• La puissance de l’arbre film (90 min) de Jean-Pierre Duval avec Ernst Zürcher, ingénieur forestier Suisse, chercheur en science du bois et auteur. Du rôle essentiel des arbres dans la régulation des émissions carbonées.
• 21h45// Conférence : Biologie et cosmologie de l’arbre
• 22h15//Débat avec le public

* Gratuit et sur réservation à partir du 15 mai

Partenariat : Département du Lot (Plantes et Cie), Association Juin Jardins, dans le cadre du Festival Cahors Juin Jardins, Ciné+, Grand Quercy 

Vendredi 2 juin > 10h

• Arbre et pastoralisme du Mont Saint Cyr en compagnie de Ernst Zurcher et Florence Debove, bergère. Rdv sur le parking du point de vue du Mont-Saint-Cyr

Samedi 3 juin > 18h30-20h Table ronde au Village Cahors Juin Jardins

• Bergers, bergères, du Quercy aux Pyrénées
• Avec Florence DEBOVE, bergère et les bergers de Transhumance en Quercy
•  Les relations entre les brebis, le milieu et le berger : que ce soient sur les Causses du Quercy ou dans les Pyrénées, bergères et berger témoignent, racontent, et confrontent leurs expériences dans un vrai moment d’échange.             

Partenariat : Département du Lot (Plantes et Cie), Association Juin Jardins, dans le cadre du Festival Cahors Juin Jardins, association Transhumance en Quercy            

::: SENTE : COMPAGNIE APOU - A PART OF US :::

La Sente est un chemin tracé dans l’herbe par le passage d’un animal. C'est aussi le fondement de la démarche de la jeune compagnie de danse APOU - A Part Of Us : passer par le mouvement, par le territoire, par le collectif et croire au paysage. Invité à participer au festival Cahors Juin Jardins 2023, la Compagnie Apou propose une oeuvre polymorphe mélangeant vidéo, musique live, mouvements chorégraphiques, performances, invention d'un abécédaire du mouvement autour d’un morceau du territoire lotois. 

Photo Elsa Gimenez

Marcher, sentir son corps, renifler l'air, observer le paysage; penser animal, végétal, minéral; respirer fort, s'enivrer d'oxygène, s'arrêter, être un et collectif; commencer le mouvement, onduler, ondes, danse. On y est. Avec la Compagnie Apou, quelque chose ici est en train d'arriver, pour paraphraser la célèbre phrase d'Ossip Zadkine (Quelque chose ici va venir - résidence des Arques 2023). De la danse, mais pas seulement. Il faut ce lien au paysage, à la nature, au vivant pour réveiller le mouvement et libérer l'esprit du geste. 

Cette jeune compagnie travaille sur la création de spectacles vivants à travers l’intervention d’une diversité de disciplines. Alliant performance in situ, vidéo et danse autour d’une réflexion sur le mouvement, l’enjeu est de divulguer des possibles dissimulés. A commencer par les Rando/Danse : des instants où l’on propose par la marche d’embrasser les reliefs de la topographie du Lot et d'explorer par le corps les espaces naturels caractéristiques des Causses du Quercy. Leur performance dansée "SENTE" au jardin Mauresque à Cahors évoquera ce lien geste/nature. "Le rapport affectif au territoire est un élément central de notre démarche, explique Alderic Doyen, un des initiateurs du projet. "L’enjeu pour nous est d’inventer un imaginaire collectif par la mise en scène du territoire."

Ce rapport au territoire réveille une géométrie de l'affect par la mécanique des marches, où il est question du corps urbain et du corps rural. "Le mouvement dans notre travail est vecteur de liens et de rencontres" conclut le danseur.

La Compagnie APOU pendant le festival:

• Jeudi 1er juin entre 18h et 21h // Atelier transmission (Gratuit) à la MJC de Cahors, à partir de 16 ans, dans le cadre de la préparation de la performance collective du 2 juin
• Vendredi 2 juin entre 17h30 - 18h // Performance collective dans le cadre de la balade inaugurale du festival Cahors Juin jardins
• Samedi 3 juin à 22h // Jardin Mauresque - SENTE, CIE APOU (performance dansée). En partenariat avec la MJC de Cahors (arriver 1/4 d'heure avant)

::: FAUVE TINTIGNER : BROTHERWOOD :::

 Fauve Tintigner interroge le vivant en consacrant une partie de sa pratique artistique à la fabrication de pigments. Pour elle, le végétal cristallise un espoir, évoquant d’autres manières d’être. Elle investit le jardin du 103 à Cahors, en intérieur avec ses peintures végétales et en extérieur avec une sculpture faite de bois et de cire. 

Fjords, Paris - Bergen

Les titres qu'elle donne à ses oeuvres sont explicites: Bâton de sourcier... Première floraison... Jardin Exotique... Peintures nomades... et pour le festival Cahors Juin Jardins : Brotherwood, un mixte de frère des bois et fraternité. Il ressort de ses oeuvres une recherche constante par laquelle se dessine des paysages ouverts à l'interprétation. Elle donne une "attention particulière au vide et au plein, par la recherche de gestes fluides et épurés où prennent place des paysages subtilement réalistes. Paysages qui retranscrivent à la fois l’impermanence et la puissance de la nature".

"J'ai passé mon enfance dans les bois, murmure-t-elle dans sa composition Ma Tique*, pièce sonore produite en collaboration avec le musicien et compositeur Arthur Sajas*. Accompagnée d'une mélopée sensible, elle livre des souvenirs et raconte "le temps d'une brise; une légère herbe (qui) caresse les doigts, l'enfance, le vivant, la tique, la chauve-souris dans la chevelure de sa mère, la guêpe, les chenilles dans la boite, le contre-point avec la fleur, l'éblouissement de la 1ère vision... 

Tout en subtilité et délicatesse, Fauve Tintigner susurre sa démarche avec conviction et renvoie à une relation précoce et poétique à l'environnement et à la nature. 

Brotherwood - Fauve Tintigner

Du 2 au 4 juin de 11h à 19h - jardin Le 103 (rue Joachim Murat)

Du 5 au 30 juin, de 10h>12h et de 15h>17h les mercredi, jeudi, vendredi 

*https://soundcloud.com/fauve-tintigner/sets/ma-tique //Arthur Sajas

*La Galaxie des plantes //Arthur Sajas -Dimanche 4 juin à 19h - Allées Fénelon

::: DÉCHARGE CHIC ET JARDIN FOU / NATHALIE REY :::

 Invitée à créer une oeuvre dans le cadre du festival Cahors Juin jardins, Nathalie Rey propose une installation à la fois séduisante et déconcertante. Dans un contexte qu'elle qualifie de post-nature, le beau bizarre fait son apparition et donne à voir une Décharge Chic comme "terrain de jeu" de l'artiste pour dénoncer l’activité humaine et les pollutions qu'elle génère.

 

Pour cette 18ème édition du festival Cahors Juin Jardins, Nathalie Rey propose de créer un jardin résilient dans lequel la végétation s’est développée au milieu des déchets plastique (des balles rondes de plastiques agricoles multicolores), provenant d’une décharge « privée », ramassés, nettoyés et stockés par l'artiste. "J’imagine une sorte de transposition, quasi littérale, de cet amas de détritus dont l’étrangeté au milieu du paysage avait frappé mon regard, qui devient ainsi le dispositif me permettant d’illustrer de manière très concrète un des aspects du problème de la pollution," explique Nathalie Rey. Car c'est le fond de sa démarche artistique, là où elle va puiser sa colère et son engagement d'artiste : dans les poubelles du consumérisme,  dans les déchets qui nous envahissent, polluent, empoisonnent et qui révèlent une activité humaine marchant à contre-sens de l'histoire. "Au-delà de la pollution, ce que je voudrais mettre en lumière, c’est la fin d’une certaine idée de la nature, qui a culminé avec le Romantisme, sublime, effrayante, éternelle. Car il n’est plus un seul recoin de la planète resté vierge de l’empreinte humaine, " déplore-t-elle. Pour dénoncer la disparition d'une nature "naturelle", elle crée une installation où l'artificiel prend le relais. "Ma Décharge Chic nie l’existence d’une nature idéale et idéalisée et, par le biais d’une esthétique pop, tente de traduire cette ambigüité majeure qui pèse sur notre perception de ce qui est naturel, " poursuit-elle. 

Son projet se poursuit par une collaboration avec le collège Gambetta avec la création du Jardin Fou. Dans la continuation des réflexions ébauchées pour le projet « Décharge chic », les élèves du Collège Gambetta ont été invités à fabriquer un jardin mi naturel mi artificiel qui fera partie des pièces exposées dans le cadre du festival Cahors Juin Jardins. 

PRÉTER MAIN VERTE

• Pendant le mois de Juin, Nathalie Rey vous propose de veiller une fois par semaine sur le jardin le temps d’un arrosage. En contrepartie, elle vous offrira une petite œuvre d’art de sa création. Votre contribution sera inscrite dans un planning qui validera la participation.

SAMED I3 JUIN - médiathèque du Grand Cahors

• 15h // RENCONTRE AVEC NATHALIE REY. l'artiste française vivant entre Barcelone et Berlin, présentera et commentera les livres et les auteurs qui ont guidé sa démarche artistique.  
• Quelques repères : Bruno Latour, Face à Gaia; Bruno Latour, Nous n’avons jamais été modernes; Donna Haraway, Vivre avec le trouble; Anne Tsing, Le Champignon de la fin du monde ; Jared Diamond, Effondrement

::: CE NOIR, SI MYSTERIEUX... DE MARIE MOREL :::

 

Marie Morel savait à 9 ans qu'elle serait peintre et cela s'est avéré vrai ! Elle est invitée à exposer à la Maison Lagrive, showroom du sculpteur Marc Petit à Cahors, sa série Ce noir, si mystérieux. Un choix inédit sur une seule couleur, le noir en peinture et une évocation du féminin, de l'intime, de l'inaccessible. A découvrir à partir du 30 avril jusqu'au 18 juin. Cette exposition s'inscrit dans le parcours des jardins privés de Cahors ouverts aux visiteurs  dans le cadre du festival Cahors Juin Jardins.

Dès l’enfance, Marie Morel dessine, peint, écrit, dans un terreau familial d’une grande richesse intellectuelle et artistique, sa mère étant peintre et architecte et son père écrivain et éditeur ; dès l’enfance, Elle grandit dans les alpes de Haute-Provence où ses parents ont installé leur maison d’édition ; une vie de création et de liberté où le contact avec la nature est très important pour elle.

A 9 ans, Marie déclare qu’elle sera peintre. Dans une « une vie de peintre » , film autobiographique qu’elle a réalisé en 2020, Marie dit « je suis née peintre ». Elle a aussi une autre passion, la musique qu’elle découvre à 12 ans. Elle jouera de la flûte traversière et du piano,  essaiera divers instruments et se consacrera au violoncelle ; mais la plupart de son temps se passe à peindre, à dessiner, écrire et à réfléchir.  C’est vers ses 20 ans qu’elle décide de faire essentiellement de la peinture. Depuis, elle n’a cessé  de créer et d’exposer son travail.

Marie Morel vit et travaille, depuis 1988, dans un petit village isolé, le Petit-Abergement, dans les monts du Valromey. Elle publie, parallèlement à son travail de peintre, une petite revue d’art « Regard », consacrée aux peintres et artistes qu’elle aime.

Avec cette exposition, Ce noir, si mystérieux !,  Marie Morel montre son œuvre d’une manière inédite. Jusqu’ici ses expositions rassemblaient des toiles autour d’une certaine thématique, l’amour, l’érotisme, les femmes des siècles passés… ; là, c’est le choix d’une couleur, ce noir si mystérieux, dont Jacques BURTIN dit, dans la préface du catalogue de l’exposition :

« Il n’est ni la lumière, ni les ténèbres : il est la connaissance. Il est porteur d’un possible : l’adéquation à ce qui est. Sans doute n’est-ce pas un hasard si Marie Morel, au milieu de ses noirs de peintre, qui n’ont rien de contrefait, d’imaginaire, de posé, a peint des utérus. Intimité première, inaccessible, l’une des sources possible du noir est ici révélée. Il y a entre la vie et l’obscur un lien irrémédiable, de l’ordre du destin. De l’obscur à la joie, la distance est la même. »

 Pour découvrir l’univers singulier de Marie MOREL :

• Exposition du dimanche 30 avril au dimanche 18 juin 2023
• Entrée libre de 14h à 19h du jeudi au lundi
• MAISON LAGRIVE – Showroom Marc Petit – 400, Quai Lagrive – 46000 CAHORS - 07 67 35 57 22